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Cette purification est particulièrement importante dans les lieux où la mort a été violente ou inattendue, car la corruption libérée est alors plus concentrée et plus dangereuse. | Cette purification est particulièrement importante dans les lieux où la mort a été violente ou inattendue, car la corruption libérée est alors plus concentrée et plus dangereuse. | ||
Version du 18 novembre 2025 à 21:16
Le Rite funéraire de la Thacufeng est la cérémonie accompagnant la mort d'un croyant et la disposition de son corps. Ce rite vise à faciliter la séparation de l'âme pure, qui doit rejoindre le vent sacré, et de la corruption accumulée durant la vie, qui s'échappe au lieu du décès.
Préparation du corps
La préparation du corps doit être effectuée le plus rapidement possible après le décès. Cette tâche revient à la famille du défunt, qui procède au lavage et à l'habillage du corps selon les coutumes religieuses.
Il est de bonne coutume pour la maison religieuse locale de fournir gratuitement du matériel d'hygiène : savon, linges propres, aux familles qui n'ont pas les moyens d'en acquérir. Cette aide garantit que même les plus démunis puissent accomplir dignement le rite funéraire pour leurs proches.
Le corps est d'abord lavé entièrement, nettoyé de toute souillure physique. Une fois propre, il est habillé avec la tenue représentant sa tâche, c'est-à-dire son métier, sa fonction, ou le rôle pour lequel il était le plus reconnu durant sa vie. Un artisan portera ses vêtements de travail, un soldat son uniforme, un érudit sa robe cérémonielle, un paysan ses habits des champs.
Cette tenue doit refléter l'activité exercée le plus longtemps ou celle qui définissait le mieux l'identité sociale du défunt. Les objets importants liés à cette fonction sont également placés sur le corps ou à ses côtés : son arme pour un soldat, sa plume et de l'encre pour un politique ou un érudit, ses outils pour un artisan, son instrument pour un musicien.
Pour le Shanryù (Empereur de Belda'), il est de coutume qu'il porte sur lui un parchemin contenant une copie de la Table de la Thacufeng.
Exposition au vent
Une fois le corps préparé, il est exposé pendant trois jours à l'endroit le plus haut et le plus proche du lieu du décès. Cette élévation peut être la tour d'un bâtiment public, le toit d'une maison, le sommet d'une colline, ou tout autre point surélevé accessible. Il est important de noter que dans les maisons religieuse ayant les moyens de se le permettre, elles disposent parfois d'une tour funéraire spécialement faite pour cet objectif.
L'objectif de cette exposition est de rapprocher le corps du vent, facilitant ainsi la séparation de l'âme. Plus le corps est élevé et reçoit de courants d'air, plus l'âme est proche du vent, et plus sa transition est aisée.
Durant ces trois jours, les proches peuvent venir se recueillir devant le défunt. Ils prient, partagent des souvenirs, expriment leur chagrin et rendent hommage à la vie du disparu. Il n'est pas rare que les gens pleurent et manifestent leur tristesse, bien que la mort soit généralement perçue dans la Thacufeng comme l'aboutissement naturel de la vie et non comme une fin absolue. L'âme du défunt rejoint les ancêtres dans le vent, perpétuant ainsi le cycle de la vie et de la pureté.
Enterrement
À l'issue des trois jours d'exposition, le corps est enveloppé dans un linceul simple, tout en conservant sa tenue et ses objets personnels. Il est ensuite porté au cimetière où il sera enterré.
Les cimetières sont souvent organisés par familles. Il n'est pas rare de trouver des tombes familiales où plusieurs générations sont inhumées côte à côte. Les familles aisées possèdent parfois des tombeaux spectaculaires, véritables petites constructions en pierre ou en marbre pouvant ressembler à des chapelles ou même à de petites maisons. Ces tombeaux reflètent le statut social du défunt et de sa lignée, tout en servant de lieu de recueillement pour les générations futures.
Les familles plus modestes se contentent de simples pierres tombales ou de marqueurs en bois gravés du nom du défunt et de sa ou ses tâches pratiquées durant sa vie pour la communauté.
Purification du lieu de décès
Lorsqu'une personne décède dans un espace habité ou fréquenté : maison, bâtiment public, caserne, atelier, la corruption libérée par la mort peut contaminer les lieux et affecter les vivants qui y résident ou y travaillent.
Dans ces circonstances, il est courant de faire appel à un Kushao pour accomplir un Rite Thacufeng de fondation sur la bâtisse concernée. Ce rite permet de chasser l'esprit corrompu qui erre probablement encore dans les parages, purifiant ainsi l'espace et le rendant à nouveau habitable sans risque spirituel pour les occupants.
Cette purification est particulièrement importante dans les lieux où la mort a été violente ou inattendue, car la corruption libérée est alors plus concentrée et plus dangereuse.
Variations selon les circonstances
Si le corps ne peut être récupéré : par exemple en cas de noyade, de disparition en mer, ou de destruction complète, la famille peut organiser un rite symbolique en utilisant un objet personnel du défunt comme substitut. Les trois jours d'exposition et les prières sont accomplis de la même manière, bien que le corps soit absent.
En cas de mort au combat, lorsque de nombreux soldats tombent simultanément, un rite funéraire collectif peut être organisé sur le champ de bataille ou dans une garnison proche, permettant de rendre hommage à tous les défunts en une seule cérémonie. Il n'est pas rare pour les soldats morts sur le champ de bataille d'avoir deux tombes : une sur le champ de bataille dans laquelle le corps a été entérré. Et une à l'endroit de sa ville où il habitait abritant uniquement un objet symbolique du défunt.